L'amiante dans l'eau potable | Un enjeu réel

Table des matières

Tuyau en amiante-ciment au Canada

Pendant les années 1940, 1950 et 1960, le tuyau en amiante-ciment était largement utilisé dans la construction de conduites d’eau potable. Selon un rapport de 1977 de Santé et Bien-être social Canada, «Plus de 99,9% de la fibre d’amiante produite au Canada était du chrysotile. Le chrysotile représente 80% ou plus de l’amiante utilisé dans les tuyaux en amiante-ciment.»

Ces tuyaux étaient connus pour leur durabilité, leur résistance à la corrosion et leurs qualités ignifuges. Cependant, l’utilisation de l’amiante dans les matériaux de construction, y compris les tuyaux en amiante-ciment, a considérablement diminué en raison des risques reconnus pour la santé associés à l’exposition à l’amiante.

Au Canada, comme dans de nombreux autres pays, des normes de santé et de sécurité régissent l’inhalation des fibres d’amiante. Cependant, aucune réglementation stricte n’a été mise en place concernant l’ingestion de fibres d’amiante provenant de l’eau potable. Néanmoins, des solutions abordables existent.

L’amiante est reconnu comme un agent cancérigène, et son utilisation dans les matériaux de construction a été largement restreinte, voire interdite, dans de nombreuses juridictions.

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L'amiante dans l'eau potable

Le Conseil national de recherches Canada, une entité du gouvernement fédéral, a entrepris diverses études sur les canalisations en amiante-ciment. Selon l’ensemble de ces études du CNRC, les fibres d’amiante présentes dans l’eau sont toutes considérées comme une problématique pour la santé.

Un rapport du CNRC pousse encore davantage en affirmant que les canalisations en amiante-ciment détériorées libèrent également des fibres d’amiante dans l’eau potable, ce qui pourrait poser un risque de tumeurs pour le tractus gastro-intestinal et d’autres organes chez les consommateurs.

Au fil des années, les problèmes liés aux canalisations en amiante-ciment ont pris de l’ampleur, notamment avec l’augmentation des ruptures et des défaillances de tuyaux. Un rapport supplémentaire du CNRC, datant de 2010, met en avant le risque potentiel associé à l’utilisation de douches et d’humidificateurs dans les foyers où de l’amiante peut être présente dans l’eau.

Documentaire something in the water

De l'amiante dans l'eau

En 2023, la chaîne d’investigation Canadienne W5  à produit un court documentaire concernant les canalisations en amiante-ciment qui se trouve sous les villes et provinces Canadienne. 

Avec les années et les changements et températures, les tuyaux se fissure ce qui même à une exposition à l’amiante dans l’eau potable. 

La réponse de Santé-Canada et de L'OMS faces aux études concernant les fibres d'amiante dans l'eau potable

Malgré de nombreuses études l’OMS à déclarer en 2017 que :  «Inhalé, l’amiante est cancérogène pour l’homme. Malgré de nombreuses études, il existe peu de preuves convaincantes de la cancérogénicité de l’amiante par ingestion dans les études épidémiologiques de populations approvisionnées en eau de boisson contenant des concentrations élevés d’amiante.»

Santé Canada utilise le même langage «Il n’existe pas de données probantes convaincantes faisant consensus selon lesquelles l’amiante ingéré dans l’eau potable serait nocif pour la santé.» * 

Ce pourquoi au Canada contrairement à d’autre pays, AUCUNE réglementation existe concernant les canalisation en amiante-ciment et les quantités de fibres d’amiante dans l’eau potable.

Maladie liées à l'ingestion de fibres d'amiante

Une partie des fibres d’amiante que l’on ingère peut traverser la paroi intestinale, où elles peuvent s’incorporer ou, au contraire, pénétrer dans la circulation sanguine. Une partie de ces fibres est ensuite partiellement éliminée dans l’urine. Une autre fraction s’accumule dans divers tissus et organes, avec une concentration élevée d’amiante récemment détectée dans les cancers du côlon chez des travailleurs exposés à l’amiante.

En 1991, JS Weber et JR Covey du Département de la santé de l’État de New York recommandaient de réduire les niveaux d’amiante dans les réseaux d’eau potable en se focalisant sur les sources réelles et potentielles d’amiante.

Dès les années 1980, des études épidémiologiques et sur des animaux de laboratoire avaient établi une corrélation entre l’ingestion d’amiante et un risque accru de plusieurs types de cancer (bien que ces résultats aient été contredits par d’autres études). Cette association a été confirmée par deux grandes études menées sur des humains en 2015 et 2017, révélant un lien avec au moins deux types de cancer.

Des études qui ont étés publiés ont démontré que l’ingestion de fibres d’amiante peut être associée à plusieurs maladies. Les principales maladies liées à l’exposition à l’amiante, y compris par ingestion, comprennent :

  1. Cancer de l’œsophage
  2. Cancer de l’estomac
  3. Cancer du foie 
  4. Cancer du pancréas
  5. Cancer du côlon 
  6. Cancer de l’intestin grêle 

Contrairement au autre pays, notamment aux États-Unis qui depuis 1992 ont établie les normes de L’EPA * concernant les concentrations de fibres d’amiante détectable dans l’eau potable à 7 millions de fibres/litres ainsi que sur les changements des canalisations en amiante-ciment, le Gouvernement du Québec et du Canada n’ont établie aucune normes et Santé Canada maintient qu’il n’existe aucune preuve cohérente que la consommation ou l’ingestion d’amiante est nocive et qu’il n’y a donc actuellement aucune limite maximale pouvant être contenue dans l’eau canadienne.

Et sans limite maximale, l’agence e déclarer qu’aucun test n’était nécessaire. C’est probablement la raison pour laquelle très peu de communautés au Canada testent actuellement la présence d’amiante dans l’eau.

Contrairement aux attentes, le gouvernement du Québec n’a pas pu entamer le processus d’échantillonnage de l’eau potable qui devait avoir lieu en 2022 dans les municipalités dotées de tuyaux en amiante-ciment, dans le but de vérifier si les citoyens sont exposés à des risques. Au Québec seulement, ont ne compte pas moins de 1000 KM de canalisations qui sont en amiante-ciment. 

 

L'entretien et le vieillissement des tuyaux en amiante-ciment

D’après une étude réalisée au Canada en 2007, les principaux facteurs de risque de défaillance des conduites en amiante-ciment sont, par ordre d’importance : leur vieillissement (l’amiante-ciment vieillit moins bien que les conduites en fonte, par exemple), le diamètre du tuyau, le climat, la nature plus ou moins argileuse du sol (qui peut engendrer des contraintes physiques liées au phénomène de retrait-gonflement des argiles) et les méthodes de construction/maintenance. Dans les régions froides ou tempérées, le climat et les conditions de sol argileux semblent être les deux facteurs critiques.

Il a été établi que les tuyaux subissent une détérioration, et leur fréquence de rupture augmente avec le temps. Selon l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis, les fibres d’amiante peuvent être libérées à partir de sources naturelles comme l’érosion de minerais contenant de l’amiante, mais la principale source est l’usure ou la dégradation des matériaux contenant de l’amiante, notamment les eaux usées des industries minières et d’autres secteurs, ainsi que l’utilisation de tuyaux en amiante-ciment dans les systèmes d’approvisionnement en eau.

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Service de test de matériaux

Les attaques chimiques de l’eau (plus ou moins corrosive, éventuellement chaude et/ou sous pression) peuvent dégrader l’intérieur de la conduite, tandis que l’agressivité éventuelle de l’eau interstitielle du sol peut également compromettre l’intégrité structurale des conduites d’eau. En zone sismique, il existe un risque accru de fissure et de rupture.

Le démantèlement, le remplacement ou l’entretien des canalisations en amiante-ciment devraient être planifiés de manière plus rigoureuse, et ces travaux peuvent être soumis à des contrôles administratifs.

Risques et dangers liés à la détérioration des tuyaux en amiante ciment

Contamination des nappes phréatiques ou des cours d’eau : Dans les années 1980,  il a été constaté que les crues de l’Arroyo Pasajero ainsi que des cours d’eau Cantua et Salt avaient introduit des quantités significatives de fibres d’amiante chrysotile dans le grand aqueduc de Californie.

 

amiante dans l'eau potable canalisation en amiante-ciment

Par la suite, ces sédiments ont été dragués pour réduire le risque de remise en suspension d’amiante dans l’eau en circulation. La ressource en eau de la Californie est l’une des plus touchées par la contamination à l’amiante dans le monde, et les systèmes de filtration ont démontré, selon une étude de 1984, des « succès très variables dans l’élimination des fibres d’amiante ». Les concentrations initiales élevées semblaient alors plus difficiles à éliminer.

Plus récemment au Québec en 2022, un échantillonnage effectuer dans la rivières Bécancour à Thetford Mines * a démontré un nombre important de fibres d’amiante qui se sont déversé à partir des haldes (montagnes) de résidus miniers d’amiante. 

Contamination par les fibres des tuyaux d’eau en amiante-ciment : C’est le scénario le plus courant. Les taux de contamination sont généralement inférieurs à un million de fibres par litre, bien que, selon Weber (1991), des concentrations atteignant le milliard de fibres par litre aient déjà été dépassées. En Toscane, parmi 59 échantillons d’eau du robinet analysés entre 1995 et 1996, 24 % contenaient de l’amiante, souvent avec des concentrations dépassant les 38 000 fibres par litre. 

Dans 79 % des cas, la source probable était des tuyaux en amiante-ciment, bien que ceux-ci soient exposés à une eau agressive acide et/ou pauvre en minéraux dans seulement 3 % des cas. Dans 21 % des cas, la contamination aurait pu provenir d’un aquifère naturellement riche en amiante. Certains tuyaux d’évacuation des eaux usées sont également fabriqués en amiante-ciment.

La détérioration des tuyaux en amiante-ciment peut présenter des risques potentiels pour la santé en raison de la libération de fibres d’amiante dans l’environnement. L’amiante-ciment est un matériau qui a été largement utilisé dans la construction de canalisations d’eau potable et d’assainissement en raison de sa durabilité et de sa résistance à la corrosion. Maintenant, imaginez ce qu’une fibre d’amiante qui est résistante au feux et à la corrosion peut faire au corp humain.

Pourquoi des tuyaux en amiante-ciment ont-ils été utilisés ?

Les tuyaux en amiante-ciment ont été largement utilisés au cours du XXe siècle en raison de plusieurs propriétés avantageuses du matériau, mais leur utilisation a décliné à mesure que les risques sanitaires de l’amiante étaient mieux compris. Voici quelques raisons pour lesquelles les tuyaux en amiante-ciment sont populaires :

  1. Résistance et durabilité : L’amiante-ciment est un matériau reconnu pour sa résistance et sa durabilité. Les tuyaux fabriqués à partir de ce matériau étaient capables de résister à la corrosion et aux intempéries, ce qui les rendait adaptés aux applications extérieures et aux systèmes de distribution d’eau.
  2. Légers et faciles à manipuler : les tuyaux en amiante-ciment sont relativement légers par rapport à d’autres matériaux, ce qui les rend plus faciles à manipuler, à transporter et à installer.
  3. Résistance au feu : L’amiante-ciment possède une résistance naturelle au feu, ce qui en fait un choix attrayant pour certaines applications, en particulier dans les zones où la protection contre les incendies était une préoccupation.
  4. Coût relatif : Parfois, l’amiante était considérée comme un matériau économique en raison de sa disponibilité et de ses propriétés physiques. Cela a contribué à sa popularité dans diverses applications de construction.

Cependant, au fil du temps, de sérieuses inquiétudes sont apparues quant aux risques pour la santé liés à l’inhalation de fibres d’amiante. L’amiante est un cancérigène connu et l’exposition à ses fibres peut entraîner des maladies graves, notamment le cancer du poumon et le mésothéliome.

Comment sont fabriquées les conduites d’eau en amiante-ciment ?

fabrication tuyaux amiante-cimentInitialement, les fabricants affirmaient que c’était un produit très stable et sans danger, ce qui s’est révélé être inexact. Par exemple, les tuyaux de cheminées, dont le ciment se détériore sous l’effet des vapeurs acides, libèrent des fibres d’amiante, tout comme les tuyaux d’eau, en particulier lorsque l’eau est naturellement acide.

Comparativement à plusieurs matériaux de remplacement, le poids des tuyaux d’amiante-ciment rend leur transport et leur installation peu coûteux. En France, les deux principaux producteurs étaient le groupe Eternit et Saint-Gobain.

tuyauc amiante-ciment détérioré amiante dans l'eau potable

Depuis le scandale de l’amiante, ce produit a été interdit en France et dans plusieurs pays à partir de 1996, bien que certains usages aient été tolérés dans divers pays, tels que les plaquettes de freins et certains joints. L’Europe a finalement mis en place une interdiction complète de l’utilisation, de la consommation et de la commercialisation de l’amiante (sous toutes ses formes, y compris le fibrociment) à partir du 1er janvier 2005.

Cependant, le Québec continue de promouvoir un usage sécurisé de l’amiante, notamment dans le domaine de la plomberie, en vertu d’un accord conclu avec les producteurs canadiens d’amiante.

Le procès de la Reserve Mining Company

Le procès de la Reserve Mining Company * était une affaire juridique majeure qui s’est déroulée dans les années 1970 aux États-Unis. La Reserve Mining Company exploitait une mine de fer à taconite dans le Minnesota et déversait ses déchets miniers dans le lac Supérieur, ce qui suscitait des inquiétudes environnementales.

Au cours de l’enquête, il a été révélé qu’un litre d’eau dans la ville voisine de Duluth, dans le Minnesota, contenait jusqu’à 644 millions de fibres d’amiante amphiboles.  En 1974, le gouvernement fédéral américain et les États du Minnesota et du Wisconsin ont intenté un procès contre la Reserve Mining Company pour son rejet de déchets dans le lac Supérieur. 

L’affaire a été portée devant la Cour suprême des États-Unis dans l’affaire United States v. Reserve Mining Company. En 1974, la Cour suprême a statué en faveur du gouvernement et a ordonné à la Reserve Mining Company de cesser immédiatement ses rejets de déchets dans le lac Supérieur. La décision a eu des implications significatives en matière de protection de l’environnement et a contribué à établir des précédents juridiques pour la réglementation des rejets industriels dans les eaux.

Ce procès a marqué un tournant dans la manière dont les entreprises industrielles étaient tenues responsables de leurs impacts environnementaux, soulignant l’importance de la protection de l’environnement et de la santé publique dans les décisions judiciaires.

Amiante dans l'eau potable Tuyaux amiante-ciment

En raison des préoccupations croissantes concernant les risques pour la santé associés à l’exposition à l’amiante, son utilisation a été progressivement réduite au fil du temps. Les réglementations et les normes de construction ont évolué pour limiter ou interdire l’utilisation de l’amiante dans divers produits, y compris les tuyaux.

Bien qu’il soit interdit à l’industrie de vendre et d’utiliser ces canalisations à l’avenir, il semble qu’il n’existe aucun plan fédéral pour remédier aux milliers de kilomètres de canalisations en amiante-ciment pourries qui amènent l’eau à des millions de foyers, d’entreprises et d’écoles au Canada.

Les études réalisé concernant l'amiante dans l'eau potable

En 2016, des chercheurs italiens ont publié l’étude intitulée «Possible health risks from asbestos in drinking water» * (Risques possibles pour la santé liés à l’amiante dans l’eau potable). Dans cet article, Agostino Di Ciaula a indiqué que l’exposition à l’amiante par ingestion pourrait potentiellement expliquer la découverte épidémiologique de cas de mésothéliome chez des individus qui n’auraient certainement pas été exposés par inhalation. Il a également conclu en soulignant que plusieurs résultats laissent entendre que les risques pour la santé associés à l’amiante ne sont peut-être pas exclusivement liés à l’inhalation de fibres. 

Il est important de noter que l’amiante dans l’eau potable peut représenter un risque pour la santé, et des études ont été menées pour évaluer ces risques et élaborer des directives en matière de qualité de l’eau. Les autorités sanitaires et les organismes de réglementation, tels que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Environmental Protection Agency (EPA) aux États-Unis, ont établi des lignes directrices et des normes pour la concentration d’amiante dans l’eau potable.

Les études concernant l’amiante dans l’eau potable ont porté sur les effets de l’ingestion d’amiante sur la santé humaine. L’amiante est principalement lié à des problèmes respiratoires lorsqu’il est inhalé, mais des études ont également examiné les risques liés à son ingestion.

Amiante eau potable | Les méthodes utilisés pour testés l'eau potable susceptibles de contenir des fibres d'amiante

Un mémo de l’EPA datant de mars 1993, rédigé par M. Joseph Conlon, présente des détails sur l’utilisation de la méthode EPA 100.1 pour l’analyse des échantillons d’eau en conformité avec les normes de l’EPA relatives à la présence d’amiante dans l’eau potable.

La méthode EPA 100.2, élaborée en 1994, est spécifiquement conçue pour respecter la concentration maximale admissible de l’EPA pour l’amiante dans l’eau potable, fixée à 7 millions de fibres d’amiante de plus de 10 µm de long par litre. Cette méthode requiert le comptage exclusif des fibres longues.

amiante dans l'eau potable

La norme établie par l’EPA de 7 millions de fibres d’amiante (d’une longueur de plus de 10 micromètres) par litre d’eau,  ce qui est selon plusieurs scientifique une normes beaucoup trop élevée. Un micromètre correspond à un millième de milimètre. D’après l’agence de la protection environnementale américaine, l’ingestion de fibres d’amiante augmentait le risque de polypes intestinaux ainsi que causer plusieurs cancers du systèmes digestif. 

Comment tester la présence d'amiante dans l'eau potable ?

La détection de l’amiante dans l’eau potable est un processus important pour assurer la sécurité de l’approvisionnement en eau. Voici quelques méthodes couramment utilisées pour tester la présence d’amiante dans l’eau potable :

  1. Microscopie optique : Cette méthode implique l’examen d’échantillons d’eau sous un microscope optique pour détecter la présence de fibres d’amiante. Cependant, cette méthode peut être limitée en termes de sensibilité et peut ne pas détecter de faibles concentrations d’amiante.

  2. Filtration et microscopie électronique à transmission (MET) : Les échantillons d’eau sont filtrés pour concentrer les particules d’amiante, puis examinés au microscope électronique à transmission. Cette méthode offre une sensibilité accrue par rapport à la microscopie optique.

  3. Méthode immunologique : Des tests immuno-enzymatiques (ELISA) peuvent être utilisés pour détecter les particules d’amiante en mesurant la réaction antigène-anticorps. Cela peut fournir des résultats rapides, mais la sensibilité peut varier.

  4. Spectrométrie de masse à plasma induit par haute fréquence (ICP-MS) : Cette méthode mesure les concentrations d’éléments dans un échantillon, y compris les fibres d’amiante. C’est une méthode sensible et précise, mais elle nécessite un équipement spécialisé.

  5. Analyse par fluorescence X : Cette méthode utilise la fluorescence X pour détecter les éléments présents dans un échantillon d’eau, y compris l’amiante. Elle peut être utilisée pour des tests de terrain et offre une sensibilité raisonnable.

Il est important de noter que le choix de la méthode dépend souvent des ressources disponibles, de la sensibilité nécessaire et des réglementations locales en matière d’eau potable. Les laboratoires spécialisés peuvent effectuer ces tests, et les résultats sont comparés aux normes réglementaires pour déterminer si l’eau est conforme aux normes de sécurité.

Une fibre d'amiante est de 200 à 4000 fois plus petite qu'un cheveux humain.

Les fibres d’amiante sont extrêmement fines, mesurant généralement entre 200 et 4000 fois plus petites qu’un cheveu humain. Cela signifie que ces fibres sont microscopiques et peuvent être inhalées profondément dans les poumons lorsqu’elles sont en suspension dans l’air. 

La taille très fine des fibres d’amiante est l’une des raisons pour lesquelles elles présentent un risque élevé pour la santé lorsqu’elles sont inhalées, car elles peuvent pénétrer profondément dans les tissus pulmonaires et provoquer divers problèmes de santé, y compris des maladies graves comme l’amiantose et le cancer.

Comment éviter d'ingérer des fibres d'amiante ?

La meilleure façon de se protéger est de le retirer de l’eau. Cela peut être fait facilement avec un système de filtration d’eau au point d’utilisation certifié pour la réduction de l’amiante par NSF International selon la norme n° 53 : Effets sur la santé.

La norme NSF/ANSI 53 est une norme développée par NSF International (anciennement connue sous le nom de National Sanitation Foundation) pour établir des critères de performance et de sécurité pour les systèmes de filtration d’eau. La norme NSF/ANSI 53 se concentre spécifiquement sur les dispositifs de filtration destinés à réduire certains contaminants présents dans l’eau potable.

Les systèmes de filtration d’eau certifiés selon la norme NSF/ANSI 53 ont démontré leur efficacité à réduire des contaminants spécifiques selon les critères définis par la norme. Certains des contaminants couverts par NSF/ANSI 53 incluent des substances telles que :

  • Les fibres d'amiante
  • Le mercure
  • L'arsenic
  • Le Cryptosporidium
  • Le Plomb
  • Les herbicides
  • Les Pesticides
  • Le Benzene
  • Le Radon
  • Les PCB
  • MTBE, Trihalométhanes.
  • PFAS/PFOA (produits chimiques éternels)
  • Le Giardia et
  • Les Microbiologique

Lorsque vous choisissez un système de filtration d’eau, notamment pour votre usage domestique, il est recommandé de rechercher des produits certifiés selon les normes NSF/ANSI, car cela peut vous garantir que le produit répond aux critères de performance et aux normes de sécurité établis par un organisme indépendant.

Le pichet ZeroWater est l’une des options disponibles vendues sur la plateforme Amazon. Il s’agit d’un filtre à eau qui vise à fournir une eau potable plus propre en éliminant les impuretés, les contaminants et les particules. Voici quelques caractéristiques communes associées aux pichets ZeroWater :

  • Technologie de filtration en 5 étapes : ZeroWater utilise un système de filtration en 5 étapes pour éliminer les impuretés de l’eau. Ces étapes comprennent une filtration sur charbon actif, une résine échangeuse d’ions, une membrane à fibres creuses et une autre résine échangeuse d’ions, suivie d’une filtration sur charbon.
  • Indicateur de qualité de l’eau : Certains modèles de pichets ZeroWater sont équipés d’un indicateur numérique de la qualité de l’eau. Cet indicateur mesure le niveau de matières dissoutes totales (TDS) dans l’eau, ce qui peut donner une idée de la pureté de l’eau filtrée.

  • Réduction des TDS : L’objectif principal de ZeroWater est de réduire les TDS dans l’eau, y compris les minéraux, sels et autres impuretés.

  • Conception pratique : les pichets ZeroWater sont conçus pour être pratiques à utiliser. Leur capacité varie souvent de quelques tasses à plusieurs litres, et le filtre est généralement placé dans le couvercle du pichet pour un accès facile.

  • Remplacement régulier des filtres : Comme tout système de filtration, les filtres ZeroWater doivent être remplacés régulièrement pour maintenir une efficacité optimale. La fréquence à laquelle vous le remplacez dépend de la qualité de l’eau que vous filtrez et de la fréquence à laquelle vous utilisez le pichet.

Il est important de noter que l’efficacité des filtres ZeroWater peut varier en fonction de la qualité de l’eau de départ.

À quoi sert la filtration NSF42 ?

La norme NSF/ANSI 42 (NSF 42) se concentre sur les systèmes de traitement de l’eau conçus pour améliorer les qualités esthétiques de l’eau potable. Plus précisément, NSF 42 ne traite pas des contaminants liés à la santé, mais cible plutôt les problèmes non liés à la santé qui affectent le goût et l’odeur de l’eau. Voici les principaux aspects que NSF 42 aide à prévenir :

  1. Réduction du chlore et de la chloramine : les systèmes certifiés NSF 42 sont testés et certifiés pour réduire les niveaux de chlore et de chloramine dans l’eau. Le chlore est couramment utilisé comme désinfectant dans le traitement de l’eau municipale et sa présence peut donner un goût et une odeur à l’eau. La chloramine, un autre désinfectant, est utilisée dans certains procédés de traitement de l’eau.
  2. Amélioration du goût et des odeurs : La norme traite des contaminants qui contribuent aux goûts et aux odeurs indésirables de l’eau. Cela inclut la réduction de substances comme le fer, le manganèse et d’autres particules qui peuvent affecter la qualité esthétique globale de l’eau.
  3. Réduction des particules : NSF 42 couvre la réduction de certaines particules dans l’eau, contribuant à l’amélioration de la clarté et de l’apparence de l’eau.
  4. Exigences de performance : NSF 42 établit des exigences de performance pour les systèmes de traitement de l’eau au point d’utilisation (POU) et au point d’entrée (POE). La certification garantit que ces systèmes répondent à des critères spécifiques pour la réduction ou l’élimination des contaminants liés au goût et à l’odeur dans des limites définies.

Il est important de noter que NSF 42 ne traite pas des contaminants liés à la santé tels que les bactéries, les virus, les métaux lourds ou d’autres substances pouvant présenter des risques pour la santé humaine. Pour les problèmes liés à la santé, d’autres normes NSF, telles que la norme NSF/ANSI 53, peuvent être plus applicables, car elles se concentrent sur la réduction de contaminants spécifiques liés à la santé.

Références :

L’amiante dans l’eau potable Santé-Canada : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/publications/vie-saine/amiante-eau-potable-infographie-2021.html

Études des résidus miniers dans la rivière Bécancour : https://www.associationlacwilliam.ca/wp-content/uploads/2022/06/Rapport-final_Paleolimnologie_Becancour-Jacques-et-Pienitz-2022.pdf

Dr. Di Ciaula, A. & Gennaro, V. Décembre 2016. [Possible health risks from asbestos in drinking water.] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27919155/

United States v. Reserve Mining Company : https://en.wikipedia.org/wiki/United_States_v._Reserve_Mining_Company

Normes de L’EPA concernant l’amiante dans l’eau potables : https://www.epa.gov/sites/default/files/2015-06/documents/ny_hh_336_w_03121998.pdf

Reportage W5 : ‘Canadians should be very concerned about their drinking water’: W5 investigates asbestos cement pipes : https://www.ctvnews.ca/w5/canadians-should-be-very-concerned-about-their-drinking-water-w5-investigates-asbestos-cement-pipes-1.6322678

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